16 janvier 2013

Vincent Van Gogh

Autoportrait au chapeau de feutre (1887)
Vincent van Gogh (1853-1890) est l'un des artistes néerlandais les plus connus de tous les temps. Sa carrière de peintre n'a durée que 10 ans, de 1880 à sa mort, mais fut particulièrement riche. 
De Par son ardeur au travail et son grand enthousiasme, il a produit quelques 800 tableaux et plus de 1000 dessins, ainsi que des aquarelles et de la lithographie.
Essentiellement autodidacte, van Gogh a appris de lui même le métier de peintre de manière traditionnelle  par le s livres, en suivant les cours des Beaux-Art de Bruxelles et d'Anvers, visitant des musées, écoutant conseils et expérimentant. 
Après sa mort, beaucoup ont été fascinés pas son oeuvre, mais surtout aussi par le tragique d'une vie marquée par les amours malheureux, un manque de reconnaissance, la maladie et le suicide.

A Amsterdam, un musée lui est entièrement dédié, présentant une grande partie de ses nombreuses oeuvres au public : le Van Gogh Museum

Sa vie, son oeuvre 

Fils de pasteur, Van Gogh naît dans un petit village de la Province du Brabant. Il deviendra peintre à partir de l'année 1880, à l'âge de 27 ans, après quelques échecs professionnels dans d'autres activités et avoir renoncé à une carrière dans les ordres religieux. 
Il s'exerça à peindre des paysages et des vues urbaines, et apprit à dessiner d'après un modèle. Il séjourna successivement à Bruxelles, puis chez ses parents à Etten et chez son cousin par alliance, Anton Mauve, à La Haye. Ce dernier lui donnera quelques leçons avant de la chasser de son toit, en raison de la relation de Vincent avec Sien Hoornick, une femme enceinte célibataire et déjà mère d'une petite fille. L'idylle cessera en 1883, date à laquelle Vincent s'installa à Drenthe où il peignit des paysages et paysans au travail.

Vincent y peignit des tisseurs derrière leur métier et des paysans au travail, en nourrissant son inspiration de Millet qui avait peint avant lui les conditions du monde agricole. La première période du peintre se caractérisa par des compositions sombres et des touches de peinture épaisses. Vincent réalisa environ 40 études de têtes de paysans et de paysannes au cours de l'hiver 1884/1885. Cette série donnera naissance à son premier grand tableau : Les mangeurs de pommes de terre (avril 1885), mais l'oeuvre fût mal reçue par la critique de l'époque : trop sombre et sujet peu intéressant. Déçu, Vincent se rendit à Anvers à la fin de l'année 1885, pour suivre des cours à l'Académie.

Les mangeurs de pommes de terre (1885)

Paris (1886/1887) 

Vincent s'installa à Paris au printemps 1886, ville dans laquelle son frère Théo travaille comme employé dans chez le marchand de tableaux Goupil. Ce dernier ne cessera de le conforter tout au long de sa courte vie, lui prodiguant tout à la fois une vive affection et un soutien moral et matériel. Vincent fréquenta l'atelier du peintre français Fernand Cormon, où il exécutera durant quelques mois des études et des dessins d'après des modèles en plâtre. Il devient l'ami de Pissarro, Gauguin, Emile Bernard et Toulouse-Lautrec qui influencèrent son oeuvre. 
Van Gogh apprendra la technique le la lumière et de la couleur des impressionnistes et des pointillistes qu'il assimilera pour donner naissance à un style personnel composé de touches larges et ondulantes souvent apposées sur une toile sans apprêt.

Arles (1888/1889)

Le séjour de van Gogh dans le Midi de la France est considéré comme la période la plus féconde de sa carrière. 
"Je suis dans une rage de travail" écrit-il en avril 1888. Les arbres sont en fleurs et je voulais faire un verger de Provence d'une gaîté monstre (594/473). Il demanda à son frère Théo : "Fais moi parvenir de la couleur sans retard. La saison des vergers en fleurs est si passagère (594/475). 
Van Gogh travailla sans relâche malgré le vent puissant qui soufflait trois jours sur quatre. 
Après avoir consacré le printemps de l'année 1888 à peindre des vergers, Van Gogh exécuta essentiellement des champs de blé et des moissons au cours de l'été. Il peindra ainsi dix tableaux et fera cinq dessins sur ce thème en un peu plus d'une semaine au cours du mois de juin. Une tempête d'une particulière violence mettra soudainement fin aux moissons le 25 juin. 
Van Gogh fit retaper des logements dans la partie droite de la maison jaune située place Lamartine à Arles. "Je veux en faire une maison d'artiste mais non pas précieuse, au contraire, rien de précieux mais tout depuis la chaise jusqu'au tableau ayant du caractère" (680/534). 

Zonnebloemen (1889)
Vincent, qui admirait profondément Paul Gauguin qu'il avait rencontré à Paris, lui demanda de le rejoindre à plusieurs reprises. Celui-ci débarqua à Arles le 23 octobre 1888. Van Gogh voulu impressionner son ami Gauguin en décorant avant sa venue l'intérieur de la maison jaune à Arles de natures-mortes représentant des tournesols. Ces tableaux, destinés aux murs de la chambre à coucher de l'invité, étaient encadrés de cadres de minces lattes peintes en mine orange. Gauguin, qui appréciera les tableaux, considérera qu'ils constituaient la marque de fabrique de Van Gogh. 
Après deux mois de vie commune, les relations entre Paul et Vincent s'achevèrent par une dispute. Van Gogh menaça Gauguin avec un rasoir. La même nuit, en proie à une violente crise de folie, il se trancha l'oreille gauche. Un autoportrait célèbre rapportera cette infirmité cachée derrière un volumineux pansement.

Saint-Rémy-de-Provence (1889/1890)

Les crises de folie continuèrent et se succèdèrent. Van Gogh se fit admettre de son plein gré à l'asile d'aliénés de Saint-Rémy-de-Provence en février 1889. Malgré sa détresse mentale, Vincent peignit avec acharnement. Son style, plus personnel, alliera des touches courbes à la couleur jaune, symbole de lumière et de chaleur, qui sera présente dans la majorité de ses oeuvres. 
Durant ses mois d'internement à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, le docteur Peyron lui octroya des sorties durant lesquelles le peintre, surveillé par des gardiens, donne libre cours à son génie. Il rompit alors avec ses débuts impressionnistes pour donner à ses oeuvres une note plus personnelle, caractérisée par ce dessin souple et cette matière picturale très dense, aux couleurs saturées. 

Auvers-sur-Oise (1890)

L'église d'Auvers (1890)
Van Gogh s'installa à Auvers-sur-Oise, chez son ami de docteur Gachet, après un bref séjour à Paris. Ce dernier, qui comptait beaucoup d'amis dans la communauté artistique parmi lesquels les Impressionnistes Guillaumin, Pissarro et Cézanne, collectionnait les tableaux. Vincent se dépensa sans compter et produisit un grand nombre d'oeuvres parmi ses plus célèbres, souvent peints en quelques jours. 
Van Gogh tentera de se suicider avec une arme à feu de 27 juillet 1890. Il décédera deux jours plus tard. 


1 commentaire:

  1. Bonjour connaissez vous le dernier livre sur van Gogh ? Il s'agit d'un inédit du célèbre éditeur Robert Morel, édité chez équinoxe : Enquête sur la mort de Vincent van Gogh
    Toute sa vie, Robert Morel a été passionné par la personnalité de Vincent van Gogh. Dès les années 1950, il lui consacre de nombreux travaux (Plon, le Figaro littéraire, Le Club du Livre Chrétien…) et même, en 1953, un drame radiophonique « La passion de Vincent Van Gogh Peintre et Martyr » (rediffusé en 2002 par la radio de Brême).
    En 1989, il avait le projet de publier les résultats d’une enquête sur la mort de van Gogh. Durant des années, il avait recoupé, regroupé, étudié, une documentation énorme. Il avait été en relation suivie avec Vincent Wilhem van Gogh, le fil de Théo, mais aussi avec le fils du Dr Gachet et Adeline Ravoux, témoins directs des derniers
    jours de Vincent. Le 18 août 1954, cette dernière lui a d’ailleurs adressé, à sa demande, un long témoignage inédit. Robert Morel devait malheureusement décéder avant d’avoir pu mener cette publication à son terme.
    Le temps a passé et aujourd’hui il n’y a plus une certitude mais plutôt deux hypothèses sur les circonstances du coup de feu fatal.
    Avant propos de l'éditeur :
    En avril 1989, Robert Morel, auteur et éditeur réputé, m’apporta le projet d’un livre consacré à la mort de Vincent van Gogh, qui selon les conclusions de ses recherches ne se serait pas suicidé.
    Il travaillait à l’élaboration de cette hypothèse depuis de nombreuses années et ne se sentait plus en mesure de mener seul à son terme, cette étude. Il me proposa donc de l’éditer, ce que j’acceptais à la lecture des pages de ce manuscrit.
    Malheureusement, Robert Morel devait décéder quelques mois plus tard, en 1990, avant d’avoir pu mener à bien cette édition.
    Les révélations de cette enquête bouleversaient radicalement la version alors unanimement admise du suicide du peintre.
    Et puis, le temps a passé…
    La parution, en novembre 2011 aux États-Unis de « Van Gogh the life » par Steven Naifeh et Gregory White Smith provoqua une telle tempête médiatique que peu de personnes n’ignorent aujourd’hui la remise en cause de la version du suicide du peintre maudit.
    La crédibilité de ces deux auteurs, déjà prix Pulitzer pour leur biographie de Pollock, a été renforcée par l’imprimatur que leur a accordé M. Leo Jansen fondateur et directeur du Van Gogh Museum à Amsterdam.
    Une évidence s’impose désormais : Robert Morel avait raison et ce qui pouvait sembler il y a 23 ans une théorie fantaisiste apparaît aujourd’hui, comme un nouvelle réalité sur la mort de van Gogh.
    Avec Odette Ducarre, sa femme, qui travaillait à ses côtés et ses enfants François, Ève et Marie, nous sommes heureux de rendre enfin publique cette enquête qui tout en décrivant les derniers jours de Vincent, magnifie sa générosité et son sens du partage qui furent la quête permanente de toute son existence.
    janluc bastos janluc.bastos@egalitere.fr

    RépondreSupprimer