13 juillet 2012

Wilhelmus : l'hymne national





Le Wilhelmus est l’hymne national néerlandais officiel depuis 1932. Sans doute l'un des plus ancien au monde, il fût écrit entre 1569 et 1572.

Texte du Wilhelmus

Guillaume je m’appelle,
Nassau des Pays-Bas,
À la patrie fidèle
Toujours, jusqu’au trépas :
Je suis Prince d’Orange
Et reste franc sans peur :
Du Souverain d’Espagne
J’ai maintenu l’honneur.



Je crains mon Dieu, mon Maître ;
L’ayant toujours servi,
Je fus chassé pour être
Sans peuple, sans pays.
Mais le Seigneur me traite
Comme un bon instrument ;
J’attends qu’il me remette
Dans mon gouvernement.

L’épreuve vous oppresse,
Mes bons sujets tout francs ;
Mais Dieu ne vous délaisse
Jamais dans vos tourments.
Qui de l’aimer s’efforce,
L’invoque nuit et jour,
Afin que j’aie la force
De vous porter secours.

Les biens, la vie entière,
Pour vous j’ai tout risqué ;
Mes très illustres frères
Pour vous ont tout quitté ;
Adolphe offrit sa vie
En Frise, au champ fameux ;
Son âme, en la patrie,
Attend le jour de Dieu.

Au Chef du Saint Empire
Je dois naissance et rang,
D’un Prince ayant le titre.
Comme un chrétien fervent,
Pour la parole sainte
J’ai intrépidement,
Tel un héros sans crainte,
Risqué mon noble sang.

Ma force, ma défense,
Seigneur, est dans ton bras ;
En Toi j’ai confiance,
Ne m’abandonne pas.
Fais moi, toute ma vie,
Rester ton serviteur,
Chasser la tyrannie,
Qui m’a percé le cœur.
Armoiries de la famille royale des Pays-Bas

Emporte tous les pièges
Mon Dieu, garde et protège
Ton digne serviteur.
Que nul jamais n’atteigne
Ses criminelles fins,
Que nul jamais ne baigne
Dans son sang pur les mains.

David dut fuir la haine
De Saül, le tyran.
J’ai dû gémir en peine
Avec maint noble et grand.
Mais Dieu fit sa victoire,
De tous maux le sauva ;
Au trône de la gloire
Israël l’éleva.

Enfin, l’épreuve amère
Fondra dans la douceur,
Qu’un noble Prince espère
De Dieu, son vrai Seigneur.
Puissé-je voir ma vie
Finir au champ d’honneur,
Toujours dans la patrie
Être un héros vainqueur.

Non, rien ne m’est contraire,
Dans mes malheurs et croix,
Autant que la misère
Des bons Pays du Roi.
Les Espagnols t’oppressent,
Ô noble et doux pays.
Ces souvenirs me laissent
Le cœur saignant, meurtri.

Ardents sur nos montures,
Beau prince et grands soldats,
Du fier tyran parjure
Nous voulions le combat.
Mais sous Maestricht l’alarme
Le retenait au camp.
Mes cavaliers en armes
Hardis foulaient ces champs.

Si Dieu puissant et sage
L’avait alors voulu,
J’aurais chassé l’orage
Qui vous tient abattus ;
Mais le Seigneur céleste,
Qui tout règle et conduit,
Qu’il faut bénir sans cesse,
Lors ne l’a point permis.

Si chrétienne et vaillante
Fut ma princière ardeur,
Qu’elle est restée constante
Malgré tous les malheurs.
Je prie avec instance
Mon Dieu, d’un cœur aimant,
Qu’il prenne ma défense,
Me proclame innocent.

Adieu, troupeau que j’aime,
Adieu pauvre oppressé.
Mais ton pasteur quand même
Te garde, dispersé.
À Dieu je te confie ;
Écoute ton Sauveur ;
Chrétienne soit ta vie ;
Bientôt ici tout meurt.

Voici que je proclame
Devant le Dieu puissant ;
Je n’ai honni dans l’âme
Le Roi un seul instant.
Mais au Seigneur, mon Maître,
Suprême Majesté,
J’ai bien dû me soumettre ;
Justice m’a guidé.

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